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SIMONE CHARTON

UNE FEMME D’INFLUENCE

À 44 ans, celle qui deviendra renshi de Naginata part étudier
cette discipline, alors inconnue en France, à Osaka. À son retour en 1974, est créé le CE.P.ES.JA (Cercle parisien d’escrimes japonaises), puis en 1981 le Naginata Ile de France qui sera le premier dojo dédié à cette pratique. Cécile Hamot, sa fille, également Naginata renshi, raconte…

KEN DO Magazine : En 1973, lors des championnats du monde de Kendo, à Los Angeles, des membres de l’équipe de France découvrent le Naginata, en assistant à des démonstrations, et demandent à Tokunaga sensei s’il est possible qu’une pratiquante puisse recevoir un enseignement au Japon. Cette pratiquante, ce sera votre mère..

Oui, elle pratiquait déjà le Kendo dont elle adorait, comme moi, l’esprit martial et, comme professeure d’EPS, maîtrisait également l’aspect corporel. Puis elle s’est aperçue que la longueur de la lame réduisait le rapport de force existant en Kendo et que le Naginata, morphologiquement, semblait plus adapté aux femmes.

Elle a eu la chance de débuter avec madame Tokunaga sensei qui était à l’époque présidente de la fédération (Zen Nihon Naginata Renmei)

Elle était comme investie d’une mission et très volontaire, avec ce caractère fort et dominant qui lui permettait d’entretenir de bons rapports avec les sensei japonaises, allié à un physique qui pouvait supporter les entraînements des années 1970 où l’on vous malmenait pendant trois heures, il fallait vraiment aimer ça pour continuer.

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Article extrait du magazine Ken Do Mag N°5
Propos recueillis : Franck DESPAGNAT