SI LES PLUS JEUNES AURONT SANS DOUTE D’AUTRES RÉFÉRENCES CULTURELLES À CITER EN PREMIER LIEU, LE NOM DU FILM « LES SEPT SAMOURAÏS » RÉSONNE TOUJOURS DANS L’ESPRIT DE NOMBREUX PRATIQUANTS COMME UNE RÉFÉRENCE ULTIME EN MATIÈRE DE FILM SUR LE SABRE.
C’est peut-être même après avoir rencontré ce monument du cinéma mondial que certains d’entre nous auront franchi pour la première fois le seuil d’un dojo.
Il n’est sans doute pas besoin de présenter ce film de KUROSAWA Akira de 1954, qui a inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire du cinéma du XXe siècle et dont chacun connaît au moins le titre. En tant que pratiquants des escrimes japonaises, les références que l’on peut y puiser sont innombrables, mais notre tropisme martial peut parfois nous conduire à oublier la portée universelle et humaniste de cette sublime fresque. Un bref rappel s’impose donc.
Nous sommes dans le Japon médiéval de l’ère Sengoku (XVIe siècle), que les guerres entre clans ont plongé dans la famine et le chaos et où les paysans subissent la loi de brigands. C’est dans l’un de ces villages régulièrement pillés qu’une communauté de paysans décide de recruter un groupe de ronin (samouraï sans maître) pour se défendre. Après plusieurs déconvenues, ils finissent par rencontrer Kanbei, un ronin sage et courageux, qui sera rejoint par cinq autres bretteurs. Parmi ces derniers figurent notamment le jeune Katsushiro, qui souhaite devenir son disciple, ainsi que Kyuzo, un maître de sabre redoutable et taciturne. A ce groupe vient s’adjoindre bon gré mal gré un original, Kikuchiyo (joué par l’immense MIFUNE Toshiro), qui gagnera l’estime de ses camarades à force de persuasion. […]
Jonathan Bertout, 5e dan kendo